Apprendre la messe de Saint-Philbert
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Dans le langage courant, le mot « messe » est un synonyme de « célébration eucharistique ». Pour les musiciens, une «messe » désigne l’ensemble invariable des parties chantées d’une célébration.
L’ « ordinaire » de la messe
De grands compositeurs se sont attachés à les mettre en musique, le plus souvent sur le texte latin. Les plus célèbres sont aujourd’hui exécutées en concert, telle la « Messe en si mineur » de Jean-Sébastien Bach. Aujourd’hui encore, des musiciens composent des « messes » pour le service de la liturgie. Elles sont chantées souvent en alternance par le chantre, la chorale et l’assemblée.
Le psaume et son refrain ou bien le refrain de la prière universelle varient selon les célébrations. Une mélodie spécifique est attribuée à chaque fois.
Par contre, les six parties suivantes qui ponctuent la célébration sont habituellement chantées (les titres sont ceux du Missel romain) : Kyrie, Gloria, Alleluia, Sanctus, Acclamation d’anamnèse, Agnus. Dans la tradition latine, en particulier grégorienne, on ajoute le Credo.
Réunies, ces six parties forment aujourd’hui l’« ordinaire de la messe ». Elles rythment toutes les célébrations pendant temps de Noël (de Noël au baptême de Jésus), le temps de Pâques (de Pâques à la Pentecôte) et celui du temps «ordinaire», lequel est divisé en deux moments : 1) du dimanche après le Baptême de Jésus jusqu’au 1er dimanche de Carême, 2) de la fête des Saints Pierre et Paul à celle du Christ-Roi.
Depuis le Concile Vatican II, il y a soixante ans, et afin de servir une meilleure participation de l’assemblée, les chants et les prières des célébrations eucharistiques se font dans les langues « vernaculaires » (= la langue du pays, pour nous le français). Mais il reste possible d’utiliser le latin, langue liturgique de l’Eglise catholique romaine.
Avent et Carême
Le temps de l’Avent et du Carême sont particuliers.
Pendant le temps de l’Avent, la musique d’orgue est plus discrète et on ne chante pas le Gloria. Ce chant joyeux éclate lors de la célébration de Noël. Dans l’attente de ce jour, nous nous préparons dans la simplicité et la joie intérieure.
Pendant le temps du Carême, on ne chante ni le Gloria ni l’Alleluia et la musique d’orgue ne soutient que les cantiques. Le silence a une grande place. D’une certaine manière, nous faisons un « jeûne » de musique afin de mieux entendre Dieu. Ensuite, à Pâques, le Gloria et l’Alléluia résonnent joyeusement, accompagnés par un orgue triomphal, pour fêter la Résurrection du Christ.
Sur la paroisse Saint-Philbert
Nous avons la chance d’avoir des célébrations préparées et animées par des bénévoles. Pour les cantiques, les équipes liturgiques suggèrent des titres dont le choix final revient aux binômes organistes-chantres.
Pour les « ordinaires », notre répertoire en comprend déjà plus d’une dizaine. Les plus anciens sont ceux du « Partage » et du « Peuple de Dieu » (50 ans !). Les plus récents datent de 2015 : « Messe de la Grâce » (Glorious) ou « Messe celtique ». Entre les deux, plusieurs propositions de la Communauté de l’Emmanuel ou du Chemin Neuf.
Pourquoi, une nouvel « ordinaire » ? Afin de montrer l’unité de la paroisse. La paroisse s’étend sur toute l’île et comprend cinq clochers. Les assemblées du dimanche, comme les communautés locales, ont des histoires diverses bien qu’elles se ressemblent un peu. Elles ont besoin d’un « ciment » qui dépasse les clochers. Par le choix des textes issus du Missel Romain (2022), il nous rattache à l’Eglise universelle. Par le choix du français et non du latin, il affiche son identité particulière, francophone, et sa proximité avec le langage de tous les jours. Autre identité locale : il est unique pour les paroissiens de l’île, habitants, résidents temporaires, saisonniers. Par sa simplicité, il se veut au service de tous, rapidement. Certains y retrouvent même une atmosphère marine, celle de notre île.
Composée par Jean-Simon Michels, la Messe de Saint-Philbert est un des fils rouges de l’Avent 2025 (hormis le Gloria que nous ne reprendrons qu’avec les célébrations de Noël). Par la suite, elle accompagnera toute célébration importante de la paroisse. Chanter, c’est prier deux fois disait saint Augustin. Quand on y met tout son cœur, l’alternance de louange et de demande, si ordinaire, sort de l’ordinaire et devient extraordinaire !
Pour la fredonner chez nous afin de mieux la chanter le dimanche, voici un lien internet :
https://drive.google.com/drive/folders/1QpEg-ctgJJhfAsPbcXr_op9Jn8Ugmr29?usp=sharing
Bonne écoute, bon apprentissage !








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