éditorial février 2024
Le mercredi des Cendres est une journée de jeûne et de pénitence. Notre condition humaine fragile nous est rappelée. À Pâques, éclatera la victoire du Christ sur la mort et sur toutes les formes qu’elle prend dans nos existences. Nous nous y préparons – et chaque dimanche est déjà une fête. Nous avons quarante jours pour engager une démarche de conversion. À une petite échelle, c’est le rappel du temps passé dans le désert par le peuple de Dieu. Il lui a fallu quarante ans pour se libérer de l’esclavage intérieur afin d’entrer, heureux, dans le pays « où coulent le lait et le miel » – formule qui dit la beauté du pays promis. Nous, en quarante jours, nous redécouvrons à nouveaux frais la beauté de Pâques. Nous avons quarante jours pour nous préparer. Quarante jours, non compris les dimanches car, le dimanche, nous célébrons déjà la victoire du Christ ! C’est pourquoi « pénitence » ne veut pas dire « tristesse ». Dès le mercredi des Cendres, les mots de l’Évangile résonnent, joyeuse-ment provocateurs : « toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ! » Le visage lumineux, nous nous ressaisissons pour signi-fier notre volonté de changer. Plus qu’une accumulation d’efforts, le jeûne est un dépouillement pour accueillir Dieu et nos frères et sœurs. Sur la paroisse, nous serons aidés par la démarche de quelques catéchumènes qui, étape par étape, entrent dans la foi de l’Église. Nous pourrons participer à la Journée Mondiale de Prière (1er mars), nous rendre solidaire du CCFD (5e dimanche de Carême), réfléchir sur la justice de Dieu et celle des hommes (23 février et 22 mars), commencer la Semaine sainte par une randonnée conviviale et spirituelle (25 mars). En ce temps de crise climatique et sociale, nous vivrons la sobriété avec un cœur large. (Gérard Billon, curé) |