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éditorial juillet 2024 : Ne pas se tromper de combat

Il y a quelques temps, j’ai eu la chance – la grâce, devrais-je dire – de rencontrer un grand sportif, Loïc-Dimitri de son prénom, plusieurs fois champion de France de lutte gréco-romaine. Il venait d’échouer à la sélection pour les jeux olympiques. Déçu, bien sûr, il n’était pas amer.

Elevé dans une famille croyante, il me répétait qu’il se considère non pas comme un athlète chrétien mais comme un chrétien qui est devenu athlète.

Français d’origine camerounaise, il est né avec une malformation des pieds. Il a été plusieurs fois opéré. Remarqué comme un bon nageur, encouragé par un entraîneur, il s’est spécialisé dans la lutte gréco-romaine et a rejoint l’équipe de France.

Il a canalisé l’orgueil de ses débuts : « avec les sports de combat, on prend conscience qu’on n’est jamais le plus fort. Il y a toujours meilleur que soi. On apprend l’humilité, la patience, la persévérance, le dépassement de soi. Tout cela contribue à nous remettre à notre place. Le sport de haut niveau conduit aussi à faire beaucoup d’introspection. En tant que croyant, ces introspections, je les mène aussi avec Dieu. »

Son rythme de vie est intensif. Pourtant, entre son travail salarié, les entraînements, les compétitions, les moments de désert aussi, il prend le temps de « passer un moment avec Dieu », chez lui ou dans une église. Il a appris à le remercier dans la victoire comme dans la défaite : « Il ne faut pas se tromper de combat. Comme chrétien, je suis appelé à porter du fruit, à être une lumière dans le monde. »

Sa manière de rendre gloire à Dieu, c’est le sport de lutte. Quelles sont les nôtres ?

(Gérard Billon, curé)