Paroisse Saint-Philbert-en-Noirmoutier
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Vivre la semaine sainte

Bénir : dire du bien

Homélie du dimanche

Bulletin Le Noroît

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ARCHIVES ÉDITORIALES de l’année liturgique B, 2023-2024

Janvier 2024 Que Dieu te bénisse..

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Qu’il fasse briller sur toi son visage » (Nombres 6, 22). Ainsi chantaient les prêtres au temple de Jérusalem et la bénédiction de Dieu devenait effective. Elle était un signe ponctuel, à un moment donné, de l’engagement permanent de Dieu pour son peuple. En retour, le peuple bénissait le Seigneur pour ses bienfaits : ainsi Zacharie lors de la naissance de Jean le Baptiste. Ou nous-mêmes, parfois, avant les repas.

Bénir, c’est souhaiter le bonheur à des personnes. Qui ne souhaiterait le bonheur, en particulier à ceux et celles que la société a tendance à délaisser ?

En ce début d’année, que Dieu nous bénisse ! Que sa bénédiction produise en nous une attention renouvelée aux personnes, en particulier à ceux et celles qui manquent de points de repère et cherchent un sens à leur vie. Qu’elle suscite notre accueil, notre prière, notre soutien à ceux et celles qui se battent pour la vie, pour l’avenir, pour la fraternité.

Que la lumière de Dieu rayonne sur son Église, qu’elle soit de tradition catholique, orthodoxe ou protestante. Pour nous, catholiques, que notre Église avance vers l’ouverture à ceux et celles qui sont blessés par la vie, vers un meilleur équilibre des responsabilités, vers une gouvernance améliorée. En octobre, se profile la deuxième étape de son synode, de son « marcher ensemble ». Marchons ensemble, même clopin-clopant, assurés de la bénédiction de Dieu !

Que la lumière divine rayonne sur notre diocèse et notre paroisse. Nous nous retrouverons le 28 janvier à 10h30, dernier dimanche du mois, à l’église Saint-Philbert, joyeux de changer nos habitudes, joyeux de nous  retrouver ensuite à la salle Blanc-Moutier pour les vœux, pour échanger et trinquer avec ceux et celles, enfants et parents, qui participent aux messes des familles et se préparent à vivre des sacrements.  Gérard Billon, curé

 

Décembre 2023 Et maintenant…

La question est posée par la Lettre au peuple de Dieu qu’ont envoyée les participants du Synode romain sur la « synodalité » (= marcher ensemble). Pour l’occasion, le pape François s’est effacé devant eux, laïcs et clercs. Au terme de la première session, la Lettre invite à « cultiver » une pratique ecclésiale qui favorise « l’implication effective de tous et de chacun ». Sur notre île, qu’en est-il ?

La vie chrétienne s’alimente le dimanche aux célébrations eucharistiques. Or, celles-ci, malgré le don immense que le Christ fait de lui-même, resteraient stériles si elles ne se prolongeaient pas dans la vie quotidienne par un témoi-gnage à la fois communautaire et personnel.

Le témoignage personnel est-il simple ? J’ose dire que « oui ». Chacun-e de nous sait être missionnaire dans un esprit de dialogue qui est le contraire d’un esprit de jugement. L’Évangile nous redonne liberté et joie.

Le témoignage communautaire, lui, est loin d’être simple. Parce que l’histoire de notre Église a ses zones d’ombre, parce qu’aujourd’hui, l’Église – en particulier catholique –  tâtonne pour trouver les attitudes justes, effrayée devant l’incompréhension que provoquent ses discours sur le début et la fin de la vie, l’immigration ou le réchauffement climatique. Ne partageons-nous pas alors sa tentation de retourner à des pratiques d’autrefois (mais liées à une autre société) ? Au lieu d’inventer, dans la joie et l’humilité, des pratiques neuves ! En effet « nous sommes appelés à aimer et servir [ce monde] même dans ses contradictions » (pape François, 17 octobre 2015).

Au rassemblement « Kérygma » fin octobre à Lourdes, nos deux délégués ont été marqués par de « jeunes pousses » d’espérance (voir le site de la paroisse). De leurs échos, je retiens la chance qu’est l’école catholique pour des enfants et leurs parents peu ou pas habitués au culte du dimanche. Loin d’être prosélyte l’école se montre alors amicale. Que notre paroisse se montre amicale aussi dans l’accompagnement des catéchumènes, des adolescents qui grandissent dans la foi, des jeunes parents encore sur le seuil ou des nouveaux arrivants ! À Noël, Dieu ne montre-t-il pas son extrême amitié pour tous les êtres humains ?

 

Novembre 2023 Kérygme et Synode

La démarche Kerygma est un processus d’évangélisation. Elle consiste à fonder toute activité d’évangélisation sur le «kérygme», à savoir le cœur de la foi centré sur Jésus le Christ (Pape François, La joie de l’Évangile, 2013). Du rassemblement à Lourdes qui s’est terminé le 23 octobre dernier, il ressort 5 défis : humaniser le chemin pour la Bonne Nouvelle, proposer la voie de la gratuité, retrouver l’authenticité, transmettre notre Espérance, l’urgence de l’intériorité…

La première session du synode de l’Église catholique s’est achevée sur une Lettre au peuple de Dieu (25 octobre) où transparait un appel pressant à la conversion pastorale et missionnaire : « Car la vocation de l’Église est d’annoncer l’Évangile non pas en se centrant sur elle-même, mais en se mettant au service de l’amour infini dont Dieu aime le monde (cf. Jn 3,16). Interrogés sur leurs attentes à l’égard de l’Église à l’occasion de ce synode, des personnes sans-abri des environs de la place Saint-Pierre ont répondu: “L’amour!” Cet amour doit toujours demeurer le cœur brûlant de l’Église, un amour trinitaire et eucharistique, comme l’a rappelé le Pape en évoquant le 15 octobre, à mi-chemin du parcours de notre assemblée, le message de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. “C’est la confiance” qui nous donne l’audace et la liberté intérieure dont nous avons fait l’expérience, n’hésitant pas à exprimer nos convergences et nos divergences, nos désirs et nos interrogations, librement et humblement. »

Pour l’Église – dont chacun de nous est un membre – il en ressort une quadruple attitude d’écoute : écoute des plus pauvres et des personnes bafouées, écoute des hommes et des femmes appelées à la sainteté de par leur baptême, écoute des ministres ordonnés (évêque, prêtres et diacres) ainsi que la voix prophétique de la vie consacrée, écoute enfin de « ceux qui ne partagent pas [notre] foi mais cherchent la vérité, et en qui l’Esprit est présent et agissant ».

Sur notre île, la synergie existe déjà. Qu’elle se déploie ! Avec les participants du parcours Alpha, avec les jeunes parents qui travaillent pour leurs enfants. Le visage tourné vers Jésus ressuscité « qui est, qui était et qui vient ».