Saint-Nicolas-de-Barbâtre
La première église de Barbâtre apparaît vers 1100 et elle est dédiée à Saint Nicolas, protecteur des marins en péril. De cette époque il reste le porche latéral surmonté d’une Vierge à l’enfant du XVIIe siècle. Barbâtre et Noirmoutier ont longtemps été les deux seules paroisses de l’île.
Détruite successivement par les Anglais lors de la guerre de Cent ans puis par les Hollandais au XVIIe siècle, l’église est remplacée par une chapelle dédiée à Notre-Dame du Refuge. Elle est ruinée en 1794 lors de la Révolution.
Si l’église est dédiée à Saint Nicolas, on y honore surtout saint Sébastien depuis l’épisode suivant. En 1722, une épidémie décime les deux tiers de la population de Barbâtre. Sous l’impulsion de Marguerite Palvadeau, 88 ans, le curé et ses paroissiens se tournent vers saint Sébastien, réputé guérir de la peste et de toute épidémie. Les hommes valides quittent l’île le 20 janvier, pieds nus et en chemise, pour se rendre en pèlerinage à 70 kms de là, au sanctuaire de Saint Sébastien près de Nantes. Avec succès (cliquer ici pour le “miracle” en question et pour la prière à Saint Sébastien).
L’église est restaurée au milieu du XIXe siècle. Les murs sont exhaussés, la charpente et la toiture refaites. Le chœur est aménagé en 1874.
Le bâtiment, au milieu du village, est de style néo-roman. La façade est formée d’un clocher-porche. Côté sud, un porche latéral dit “ballet” (ou “balet”, lieu d’échanges de nouvelles), couvert de tuiles, supporte la statue de la Vierge à l’enfant.